Les dix pays les plus pauvres
La Journée Mondiale du refus de la misère est célébrée chaque année le 17 octobre depuis 1987. Elle est officiellement reconnue par les Nations Unies depuis 1992. A Paris, des milliers de personnes se réunissent sur le Parvis des Droits de l'Homme pour témoigner leur volonté d'éliminer la pauvreté partout dans le monde. Ils sont désormais des millions dans le monde à se mobiliser pour faire entendre leur voix. Il reste en effet beaucoup à faire : famine, corruption, guerre civile ou encore maladies infectieuses sont les principaux maux qui affectent de nombreux pays, principalement d'Afrique, et qui freinent leur développement. Tour d'horizon des dix pays les plus touchés et des principaux défis à relever.Après dix années d'une guerre civile sanglante qui a vu s'affronter les Hutus et les Tutsis et a dévasté l'économie du pays, le Burundi reste encore fortement marqué par le conflit et peine à se relever. Près de 70% des habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté. Après le processus de réconciliation nationale, la situation politique demeure très fragile, la paix doit être consolidée et la sécurité renforcée. L'économie est encore principalement rurale et les services tels que l'éducation, la santé, l'électricité, sont très peu développés. Le pays doit aussi faire face à des contraintes structurelles telles que la faiblesse de son stock de capitaux, la formation insuffisante de sa main d'œuvre, la forte croissance démographique et le lourd endettement. La pandémie de l'épidémie de VIH/Sida est un autre défi d'envergure auquel est confronté le Burundi.Le Malawi est l'un des pays d'Afrique les plus touchés par l'épidémie du sida, laquelle a fait passer son espérance de vie de 52 ans en 1992 à 42 ans aujourd'hui. Il contamine 300 nouvelles personnes chaque jour et 14% des 13 millions d'habitants sont concernés. Outre la propagation du virus, la pauvreté découle aussi de la mauvaise productivité des terres, du faible niveau d'éducation de la population, de la rapide croissance démographique et des inégalités entre les sexes.
Pour faire face à cette situation, le gouvernement malawien s'est engagé dans une politique visant à promouvoir la croissance économique, renforcer ses infrastructures, diversifier son agriculture et améliorer l'enseignement et les services de santé.Pays le plus pauvre de la péninsule arabique, le Yémen connaît une stabilité précaire depuis la réunification de ses provinces Nord et Sud en 1990 et sa situation socio-économique est depuis très fragile : difficultés d'intégration du pays réunifié, inflation galopante conjuguée à une hausse du chômage, fortes inégalités dans la scolarisation des garçons et des filles... Celle-ci s'est à nouveau détériorée depuis quelques semaines en raison de la guerre civile qui oppose les rebelles chiites aux forces gouvernementales principalement dans le Nord et qui a d'ores et déjà provoqué une grave crise humanitaire. Plus de 55 000 personnes fuyant les combats sont venues s'ajouter aux 100 000 déplacés déjà recensés par l'ONU depuis 2004. Réfugiés dans des camps, les conditions de vie de ces civils sont extrêmement précaires.Profondément affectée par la guerre civile qui a ébranlé le pays en 1998-99, la Guinée Bissau connaît depuis lors une instabilité politique chronique, une désorganisation économique et une régression sociale importante. C'est l'un des pays les plus pauvres du monde : 65,7% des habitants vivent avec moins de deux dollars par jour. Les possibilités de développement sont rendues plus difficiles, et ce d'autant plus que le pays est devenu une plaque tournante dans le trafic de cocaïne. Pourtant il bénéficie de sols fertiles, de conditions climatiques favorables et d'un littoral très riche en poissons. Les défis qu'il faudra relever sont les suivants : augmenter le niveau aujourd'hui extrêmement bas des salaires, lutter contre le trafic de drogue et le crime organisé, et relancer l'économie et les infrastructures énergétiques.Si la Tanzanie a connu une croissance économique de l'ordre de 7% en 2008 et si les tendances sont encourageantes, beaucoup reste à faire pour que les populations locales, encore très fortement rurales, perçoivent les retombées de ces bonnes performances. Leurs très faibles revenus les maintiennent dans une situation de grande pauvreté. Le développement et la transformation des zones rurales, l'amélioration des infrastructures de transport, de communication et d'énergie, l'investissement dans les secteurs de l'agro-industrie, du tourisme ou des télécommunications, sont les axes majeurs de la stratégie de réduction de la pauvreté engagée par le Président Jakaya Mrisho Kikwete (photo), avec l'aide internationale.La République Démocratique du Congo possède un vaste territoire qui regorge de richesses naturelles, en particulier des ressources minières (diamant, or, cuivre, cobalt, étain...) et énergétiques (charbon, uranium, pétrole). Pourtant, ses habitants sont parmi les plus pauvres de la planète et vivent dans des conditions économiques et sanitaires déplorables, avec notamment un accès très restreint à l'eau et une propagation exponentielle du VIH/Sida.
C'est le paradoxe de ce pays dont l'économie a été gravement handicapée par une guerre civile lancinante et une très forte corruption des dirigeants.
La RDC continue à chercher la voie qui l'engagerait dans un réel processus de développement, et il semble que la paix soit la condition préalable à toute reconstruction. Depuis la fin de la guerre civile en 2002 qui a désorganisé son économie pendant plus de dix ans, détruit les infrastructures et les services publics, la Sierra Leone commence à se redresser. La situation humanitaire s'est progressivement améliorée et ses taux de croissance annuels vont jusqu'à 7%. Mais plus de 70% de sa population vit toujours en dessous du seuil de pauvreté et 26% subit une extrême pauvreté. Le pays souffre d'une économie insuffisamment diversifiée, d'infrastructures sous-développées, d'un système d'éducation embryonnaire et d'un manque de débouchés commerciaux. Surtout la mauvaise gestion de ses importantes ressources naturelles, principalement en diamant, or, chrome et titane, l'empêche d'exploiter pleinement son potentiel économique et pourrait devenir une source de conflit.Autre pays ne parvenant pas à exploiter ses ressources naturelles et classé parmi les plus pauvres du monde : le Niger, pourtant doté d'un sous-sol riche en or, fer, charbon, uranium et pétrole. La pauvreté est principalement rurale : l'agriculture nigérienne est peu productive et incapable de satisfaire les besoins de sa population. Avec la réduction des terres cultivables due à la sécheresse et la forte pression démographique, le Niger connaît une crise économique majeure et les pénuries alimentaires sont chroniques. Les trois-quarts des pauvres sont des femmes au foyer. Les préoccupations concernent principalement les domaines de l'éducation, de la santé ou encore de l'emploi, où beaucoup reste à faire.Pleine de trésors naturels, l'île de Madagascar, au large de l'Afrique, a longtemps semblé pleine de promesses et pourtant... Un ensemble de choix politiques désastreux depuis les années 70, un endettement excessif et la libéralisation pressante de l'économie ont plongé ses habitants dans une grande pauvreté. La crise politique de 2001-2002 entre les candidats à la présidence de la République a exacerbé les problèmes de l'île, en particulier l'accès de la population aux produits de première nécessité. Plusieurs indicateurs avaient depuis démontré un redémarrage de l'économie. Or la nouvelle crise politique majeure à la tête de l'Etat depuis le début de l'année entre l'ancien Président :Marc Ravalomanana (photo, gauche) et son successeur Andry Rajoelina (photo, centre) risque de freiner cette reprise et donc l'amélioration des conditions de vie des Malgaches.Seize ans après son indépendance de l'Ethiopie, elle-même obtenue après trente années d'une longue guerre de libération, l'Erythrée est un pays ravagé qui doit faire face à des famines chroniques, notamment dues aux sécheresses, à un manque d'activité et à un taux d'analphabétisme élevé, de 70% environ. L'accès à l'eau potable et aux soins est très restreint et le nombre de personnes déplacées à la suite de la guerre se chiffre à un million. Encore très dépendante de l'aide étrangère, l'Erythrée doit relever de nombreux défis afin de lutter efficacement contre la pauvreté. Le problème de la sécurité alimentaire et la mise en place d'une réelle culture industrielle sont les priorités du gouvernement.Source : MSN.FR
Commentaires
bien tristes en effet tous ces pays en difficulté, et toutes ces populations qui n'ont pas le minimum vital..
un vrai livre ton blog...! bon WE